Couperin / Pesson, Souffle Sacré au festival de Chambord

Les Ombres


06/07/2018 | 18h30

Saint-Dyé-sur-Loire

église de Saint Dyé sur Loire (festival de Chambord)

église de Saint Dyé sur Loire (festival de Chambord)

Saint-Dyé-sur-Loire

Loir-et-Cher



Réservation

https://chateaudechambord.tickeasy.com/fr-FR/accueil

Pour en savoir plus

Un hommage à François Couperin
Fascinés par l'influence de la musique italienne sur la musique française, Les Ombres ont fondé leur terrain de recherche sur les compositeurs français successeurs de Lully et annonciateurs de Rameau, en particulier François Couperin, passé maître de ce qu'il baptise les « goûts réunis ». La célébration en 2018 des 350 ans de la naissance de celui qui fût avec le même talent organiste, claveciniste, improvisateur, compositeur, et maître de musique, incite Les Ombres, après leurs enregistrements reconnus de l'Apothéose de Lully, et des Nations, à livrer une nouvelle lecture de son héritage sacré.

Commande au compositeur Gérard Pesson
Les Ombres ont choisi de réunir au disque deux motets méconnus et les fameuses Leçons de ténèbres à une et à deux voix pour le mercredi saint. C'est lors des premières lectures qu'émerge l'idée de les accompagner de résonances mystérieuses. Faire appel au compositeur Gérard Pesson s'impose alors comme une évidence, afin d'insérer entre chacune d'entre-elle deux antiennes contemporaines pour voix et instruments, telles de brèves respirations, vivantes.

La lamentation : une dimension dramatique à l'image du lamento italien
Si les leçons invitent à la méditation et au recueillement par leurs lignes épurées, il ne faut pas négliger la puissance de leur texte tiré des lamentations attribuées à Jérémie où le prophète pleure la ruine et la destruction de Jérusalem et de son temple. Elles donnent à Couperin, à l'image des lamentazioni italiennes, l'occasion de déployer toute la palette de son art. Les Ombres font le choix de l'accompagnement du clavecin pour la première et la troisième leçon, et de celui du positif avec jeu de principal pour la seconde, agrémentés d'une basse de viole et d'un théorbe, pour assurer la variété des couleurs harmoniques d'un continuo flamboyant mais avant tout souligner la dramaturgie du discours des voix de femmes déclamant d'une émotion fervente leur douloureuse métaphore par une savante alternance d'airs, de récits et de mélismes d'une précision ornementale unique dont Couperin a le secret.
Aux quatre versets du motet Tabescere me fecit, dont l'écriture alterne entre la grâce du chant a cappella et de somptueuses vocalises soutenues par un continuo haut-perché, se joint une symphonie de flûte et de violon.

Les Ombres convient les voix suaves des soprano françaises Chantal Santon et Anne Magouët, complices de toujours, à donner un sens nouveau aux mélismes aériens de Couperin et Pesson, d'hier à aujourd'hui.

Tous les concerts de l'ensemble