Bruckner 200 years Symphony VIII

Orchestre des Champs Élysées

02/10/2024 | 20h30

Poitiers

TAP – Scène nationale de Grand Poitiers

Le bicentenaire d’Anton Bruckner (1824-2024) revêt une importance particulière pour l’Orchestre des Champs-Elysées parce qu’il met en exergue un compositeur au cœur même du projet artistique de cette formation et de son chef fondateur Philippe Herreweghe.

Les symphonies de Bruckner représentent la quintessence de la musique symphonique romantique européenne. Parmi ce vaste corpus musical, la 8e Symphonie constitue plus que toute autre l’œuvre orchestrale la plus monumentale de tout le XIXe siècle : une cathédrale sonore de plus de 80 minutes qui, par sa démesure répond aux plus grandes fresques opératiques de Richard Wagner que Bruckner vénérait.

L’Orchestre des Champs-Elysées a été la première formation symphonique à faire sonner en Europe la musique de Bruckner sur les instruments originaux, avec un orchestre tel que Bruckner aurait pu l’entendre dans les années 1880. Une redécouverte et une longue aventure musicale jalonnée de grandes tournées en Europe et des concerts emblématiques (4e Symphonie à la Tonhalle à Zurich, 5e Symphonie à la salle Pleyel à Paris, 8e Symphonie à la Philharmonie de Berlin, 6e Symphonie au Château de Louis II de Bavière à Herrenchiemsee, 9e Symphonie aux Festivals de Lucerne et d’Edimbourg) d’enregistrements discographiques depuis 20 ans unanimement salués comme des références modernes (Symphonies n° 4, 5, 7 – Messes n° 2 & 3, Te Deum).

Le projet Bruckner 2024 s’est construit à partir de l’invitation du Festival Bruckner à Linz en Autriche. Se voir confier la 8e Symphonie, son œuvre la plus vaste et ambitieuse, pour célébrer cet anniversaire dans sa ville natale, est un immense honneur. Au cœur de l’Autriche où les plus grandes formations et chefs d’orchestre du XXe siècle (Furtwängler, Celibidache, Jochum, Karajan, Giulini, Blomstedt) ont fait résonner cette musique.

À partir de cette impulsion, il fallait construire une tournée à la dimension de cet événement. D’abord, au regard de ce testament musical de la musique symphonique, il fallait rechercher des haut-lieux de musique mais aussi de spiritualité. D’où le choix, aux côtés des salles mythiques de Varsovie, Zagreb ou Verone de faire résonner cette musique dans ces lieux sacrés que sont Saintes ou Royaumont.

Ensuite, il était essentiel de donner une dimension européenne à cette célébration, au-delà de l’éventail même des lieux de concerts, d’où l’idée de proposer à de jeunes musiciens venus de toute l’Europe et issus des plus prestigieuses institutions de rejoindre l’orchestre pour cette tournée évènement.