City Life, Steve Reich et Eliott Carter avec TM+

TM+

Direction musicale : Laurent Cuniot


01/04/2023 | 20h

Monaco

Printemps des arts, festival de Monte Carlo

Billetterie

Printemps des arts, festival de Monte Carlo

12, avenue d’Ostende

Monaco

Hauts-de-Seine



Réservation

+377 98 06 28 28

Pour en savoir plus

Programme

Elliott CARTER, Gra pour clarinette seule

Steve REICH, Cello Counterpoint pour violoncelle amplifié et bande multicanal

Elliott CARTER, A Mirror on Which to Dwell pour soprano, flûte, hautbois, clarinette, percussionniste, pia-no, violon, alto, violoncelle, contrebasse

Steve REICH, City life pour grand ensemble

Distribution :

Distribution 

Elise Chauvin, soprano

Nicolas Fargeix, clarinette solo

David Simpson, violoncelle solo

Gilles Burgos, Anne-Cécile Cuniot,  flûtes
Marika Lombardi, Sylvain Devaux, hautbois
Nicolas Fargeix, Bodgan Sydorenko, clarinettes
Julien Le Pape, Tristan Raes, pianos
Adonis Palacios, Emiri Komura, claviers
Florent Jodelet, Gianny Pizzolato, Akino Kamiya, percussions
Maud Lovett, Pauline Klaus, violons
Marion Plard, alto
David Simpson, violoncelle
Charlotte Testu, contrebasse

Laurent Cuniot, direction

Yann Bouloiseau, son
Marie Delebarre, régie générale
Erwan Le Metayer, régie orchestre

Éloge des contraires

Au Printemps des Arts de Monte-Carlo, TM+ ouvre un espace inédit entre deux modernités américaines.

Hormis New York, rien ne semble pouvoir rapprocher les musiques d’Elliott Carter et de Steve Reich. Carter serait moderne dans l’esprit de l’avant-garde des années cinquante tandis que Reich expérimenterait les charmes de la postmodernité. Or un concert faisant l’éloge des contraires doit être une invitation à bousculer les habitudes, à mieux entendre l’un au contact de l’autre. L’enjeu du programme est de rendre l’austérité séduisante et de donner du sens à la répétition.

À la fluidité de la clarinette solo de Gra (1992) d’Elliott Carter répond l’énergie dansante et lyrique de Cello Counterpoint (2003) de Steve Reich. Les deux pièces pour ensemble sont, chacune à leur manière, des chefs-d’œuvre. A Mirror on Which to Dwell (1975) d’Elliott Carter combine le raffinement des sonorités et le contrepoint subtil entre les protagonistes, avec une intensité expressive qui maintient ouverts des espaces de respiration. Au contraire, Steve Reich ne joue pas avec le silence mais avec le plein et la répétition : par ses contrastes, ses accélérations, le trafic permanent entre les sons acoustiques et les cris de New York échantillonnés, City Life (1995) dépasse la fascination formelle pour les boucles afin d’installer un univers sonore urbain compact, puissant, captivant.

L’éloge des contraires vaut aussi comme réflexion sur la musique contemporaine américaine : peut-être y a-t-il de la place pour plusieurs modernités différentes…

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