Diffractions – Ensemble TM+ et Justine Emard
TM+
Direction musicale : Marc Desmons
09/11/2023 | 20:00
Valence
LUX Scène Nationale de Valence
BilletterieLUX Scène Nationale de Valence
36 Boulevard Général de Gaulle
Valence
Auvergne-Rhône-Alpes
France
Voyage de l'écoute...et du regard avec la plasticienne Justine Emard
Pour en savoir plusRegarder et écouter
Programme
Tristan MURAIL
Le Rossignol en amour
Maurice RAVEL
Modéré, extrait du Trio
Alexandros MARKEAS
Oneïron
Lou HARRISON
Varied Trio
Olivier MESSIAEN
Le courlis cendré
Helena TULVE
Émergence II. Sans fond ni rivage
Distribution :
Justine EMARD
Installation visuelle et sonore
TM+
Gilles Burgos, flûte
Mathieu Steffanus / Bogdan Sydorenko clarinette
Noëmi Schindler violon
David Simpson violoncelle
Julien Le Pape piano
Gianny Pizzolato percussions
Marc Desmons direction
Martial Geoffre-Rouland software programming
Marie Delebarre régie plateau
VOYAGE DE L’ÉCOUTE... ET DU REGARD
Sur la scène, l’œil écoute une sculpture mobile et sonore, l’oreille regarde les sculptures de verre suspendues et les scintillements des instruments.
Diffractions n’échappe pas à la conduite sous forme de flux ininterrompu des Voyages de l’écoute mais en constitue une version augmentée. Au point de convergence, la rencontre entre l’univers visuel de la plasticienne Justine Emard et le monde sonore de la compositrice Helena Tulve, l’un par l’autre se modifiant.
Par ses images, la Française nous immerge dans une réalité déroutante, elle trace un chemin poétique à travers les réseaux numériques et les artifices intelligents. Avec une musique que l’on peut égrener entre les doigts et sentir frémir sur la peau, l’Estonienne développe un espace naturel aux ramifications organiques, aux matières traversées par les énergies élémentaires avec sa création Emergence II. Sans fond ni rivage.
Entre elles, le programme se déploie par cercles oscillants, autour du chant nocturne d’un rossignol enregistré et du « Rossignol en amour », sa version dérivée, transposée, dilatée pour le piano par Tristan Murail. Cela passe par les gris et les landes imaginaires du « Courlis cendré » d’Olivier Messiaen et la pièce renversante « Oneïron » d’Alexandros Markeas. Cela se lève, imperceptible, à l’aube du Trio de Maurice Ravel, cela tremble dans les fumées d’Extrême-Orient du « Varied Trio » de Lou Harrison. Cela joue sur les maux de notre civilisation prédatrice, cela promet, entre l’écoute et le regard, entre la création d’Helena Tulve et le mobile de Justine Emard, une cascade de résonances et de réflexions à propos de notre nature et de notre ambiguïté.