G. Muffat – Cologne

Gli Incogniti

Direction musicale : Amandine Beyer


18/08/2022 | 19h

Cologne

Kirche Mariä Himmelfahrt

Kirche Mariä Himmelfahrt

Cologne


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Programme

Georg Muffat (1653-1704)

“a seventeenth century rolling stone”

Concerto grosso no. 5 “Saeculum” in D Major (10’)
from Ausserlesene… Instrumental Musik (1701)
Sonata (Grave) • Allegro • Allemanda (Largo) • Grave • Gavotta (Alla breve) • Menuet (Allegro)

Sonata no. 4 in E Minor (9’)
from Armonico Tributo (1682)
Sonata: Grave-[Allegro]• Balleto • Adagio-Presto-Adagio-Presto-Adagio • Menuet • Grave • Adagio • Aria (Presto)

Suite nº2 “Laeta Poesis” in G Major (11’)
from Florilegium Secundum (1695)
Ouverture • Les Poëtes • Jeuns Espagnols • Autre air pour les mêmes • Les Cuisiniers • Le Hachis • Les Marmitons

Concerto grosso no. 6 “Quis hic?” in A minor (8’)
from Ausserlesene… Instrumental Musik (1701)
Sonata (Allegro-presto) • Allemande • Aria (Allegro) • Grave • Aria (Allegro) • Borea

Concerto grosso no. 5 in G Major (22’’)
from Armonico Tributo (1682)
Allemande (Grave) • Adagio • Fuga • Adagio-[Allegro]-Adagio • Grave • Passagaglia (Grave)

Distribution :

Amandine Beyer, violon et direction

On se perd facilement avec Georg(e)(s)(io) Muffat. Né à Megève en 1653, il étudie dès 1663 à Paris “pendant six ans le style qui fleurissait avec le très célèbre Jean Baptiste Lully”. Il est ensuite nommé organiste à Molsheim et Sélestat, part étudier le droit à Ingolstadt, passe par Vienne, Prague, avant de s’installer à Salzburg une dizaine d’année au service de l’Archevêque. Vers 1680, il voyage en Italie pour étudier avec Pasquini, où il rencontre aussi Corelli. De 1690 à sa mort en 1704, il travaille comme Kapellmeister pour l’Evêque de Passau.
Ce descendant d’écossais, aujourd’hui présenté, selon les humeurs, comme allemand, autrichien, français, voire italien, est un précurseur choisi de ce qui va devenir, au cours XVIIIe siècle, le « style mixte » : ingrédients italiens, esthétique française, construction allemande, le terreau de l’expression classique. Toutefois chez Muffat, cette symbiose se garde de tout système, concept, ou même, simplement, de conscience. Ses sonates, partitas, toccatas, danses, concertos ou œuvres vocales sacrées et profanes (dont trois opéras), reflètent avant tout une personnalité expérimentale et fantaisiste utilisant sans complexe ce qui l’entoure et ce dont il a besoin. Si cette capacité pragmatique de mélange fait certainement apparaître un « style » tout à fait incomparable, souvent, les affinités de Muffat sont néanmoins bien plus confrontées, voire séparées dans différents registres d’expression, que fondues entre elles-mêmes.

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