GÉNÉRATION 1685 : BACH | SCARLATTI

Ensemble Jacques Moderne

Direction musicale : Joël Suhubiette


09/09/2023 | 20h30

Toul

Collégiale Saint-Gengoult

Billetterie

Collégiale Saint-Gengoult

Place du Couarail

Toul

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Grand Est

France


Festival Bach de Toul

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Programme

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
- Lobet den Herrn, alle Heiden (BWV 230)
- Jesu, meine Freude (BWV 227)


Domenico Scarlatti (1685-1757)
- Te Deum
- Stabat Mater

Distribution :

Ensemble Jacques Moderne | 10 chanteurs
3 instrumentistes | violoncelle, théorbe et orgue
Direction | Joël Suhubiette

Tous deux nés en 1685, J. S. Bach et Domenico Scarlatti, réunis dans ce programme, n’empruntent pas les mêmes voies.

Si J. S. Bach, compositeur sédentaire et fervent luthérien, demeure toute sa vie en Allemagne, et n’est que très peu connu en Europe de son vivant, D. Scarlatti, né à Naples, s’installe à Venise, à Rome, voyage en Toscane, au Portugal puis en Espagne où il demeurera toute la fin de sa vie. La musique sacrée, pour Bach comme pour Scarlatti, est une grande source d’inspiration qui leur permet d’atteindre des sommets d’expressivité.

Les deux motets de Bach, Jesu, meine Freude (BWV 227) et Lobet den Herrn, alle Heiden (BWV 230) comptent parmi les sommets de l’œuvre du compositeur. Le premier, composé en 1723, offre une architecture musicale d’un équilibre parfait entre le choral, inspiré de Johann Franck, hymniste allemand, et les versets de l’Epître de Saint Paul.

Bach composa le motet d’allégresse à cinq voix Lobet den Herrn, alle Heiden (BWV 230) – ou plus exactement à quatre voix avec une partie de continuo indépendante – vers 1723. Il s’agit peut-être d’un fragment destiné à une cantate.

La Gazetta de Lisboa du 1er janvier 1722 nous informe qu'un Te Deum de Domenico Scarlatti a été exécuté la veille, dans la soirée, à l'Église Saint-Roch, à cette occasion "magnifiquement décorée et illuminée", et que "toute la noblesse de la cour était présente ainsi qu'une foule innombrable". Nous ne sommes pas certains que l'unique Te Deum à huit voix de Scarlatti qui nous soit parvenu aujourd'hui ait été composé à cette occasion même si son écriture antiphonale semble l'indiquer.

Scarlatti, en quête perpétuelle des faveurs princières, se joue pourtant des traditions et des modes : en composant son Stabat Mater, il délaisse le principe compositionnel à numéros (succession de séquences selon un schéma traditionnel) qui se pratiquait en Europe dès la fin du XVIIe siècle, et choisit une forme unitaire et monolithique. Il réprouve le principe de l’écriture pour double chœur, préférant la richesse d’un tissu vocal à dix voix réelles.

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