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Programme
Xynthia, l’odyssée de l’eau
Opéra de Thomas Nguyen
Livret : Valentine Losseau
Librement inspiré d’Un ennemi du peuple, d’Henrik Ibsen
Direction musicale : Yann Molénat
Mise en scène : Mikaël Serre
Assistante mise en scène : Naïma Perlot-Lhuillier
Chorégraphie : Kitsou Dubois
Scénographie : Charlotte Gautier Van Tour
Costumes : Anaïs Heureaux
Cheffe de chant : Jeanne Vallée
Création sonore : Pierre Tanguy
Création lumière : Jimmy Boury
Création vidéo : Léa Troulard et Charlotte Gautier Van Tour
Régisseur général : Christian Ravelomaniraka
Régisseur son : Samuel Allain
Production : Agnès Prévost
Distribution :
Petra Stockmann : Emmanuelle Jakubek, soprano
Stockmann / Aslaksen : Stéphanie Guérin, mezzo
Billing : Hoël Troadec, ténor
Tomas Stockmann : Halidou Nombre, baryton
La Messagère du Peuple : Alix Riemer, comédienne
Horster, Artémis, l’Eau : Sébastien Ly, danseur
Thomas Bloch : cristal Baschet, ondes Martenot
Pauline Haas : harpe
Juliette Adam, clarinettes
Pierre Tanguy, percussions et électroacoustique
Yann Molénat : direction musicale et Fender Rhodes
Xynthia, l’odyssée de l’eau, est un opéra écologique, librement inspiré du texte d’Ibsen, Un ennemi du peuple, pièce avant-gardiste écrite en 1883. Dans ce brûlot visionnaire, un médecin dénonce la contamination des eaux de sa ville. S’il parle publiquement, la station thermale sera économiquement ruinée. De chantages en pressions, de complots en mises en banc, l’homme devient l’ennemi à abattre de la collectivité. On est évidemment saisi par la modernité du propos d’Ibsen et sa prescience des problèmes écologiques. Alors que l’urgence climatique est aujourd’hui au cœur du débat politique, le Collectif Io s’empare de ce sujet sensible, sous la forme d’une création aux multiples échos. L’art lyrique y côtoie la danse et le théâtre, dans une forme d’art total.
À la croisée des langages, Xynthia déroule une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Son titre fait directement référence à la déesse de la nature sauvage dans la mythologie grecque mais aussi à la tempête ayant frappé plusieurs pays en 2010. La dramaturgie entrelace ainsi l’adaptation de la pièce d’Ibsen à une odyssée de l’eau depuis ses origines cosmiques et un récit fragmentaire de la catastrophe consécutive à la tempête Xynthia. La mise en scène de Mikaël Serre et les performances de ses onze interprètes en font un opéra engagé, aussi percutant que poétique.