Opéra de Massy
1 Place de France
Massy
Essonne
Île-de-France
France
Distribution :
Solistes de l'Atelier Lyrique Opera Fuoco
soprano
Ténor
David Stern - chef d'orchestre
Orchestre Opera Fuoco (20 musiciens)
17 choristes (Jeune Choeur de l'Opéra de Massy & Choeur de chambre de Namur)
Compositeur anglais dont l'écriture est directement inspirée de celle de son contemporain Handel, William Boyce connaît un grand succès jusqu'à ce que la surdité le contraigne à interrompre ses activités vers 1758. Bien que son nom ait été largement oublié depuis sa mort, il a été reconnu de son vivant par des compositeurs tels que Hendel, Bach et Mozart.
Sa Serenata Salomon, composée en 1742, est l'une des œuvres les plus jouées de son vivant. Écrit comme un vif échange amoureux entre un berger et une bergère, le livret tire son origine du Cantiques des Cantiques de Salomon. Les deux personnages, interprétés par une soprano et un ténor, sont simplement appelés "il" et "elle" et sont rejoints par un chœur.
Contrairement au Solomon de Hendel, la version de Boyce ignore l'histoire biblique du monarque et ne fait référence qu'à la qualité sensuelle du poème érotique. À l'époque de la composition de cette Serenata, l'opéra italien perd la faveur du public londonien. Beaucoup sont désireux d'entendre des œuvres en anglais et s'opposent à la " féminisation " des personnages par le recours aux castrats et aux contre-ténors. La création de la forme oratorio par Hendel n'apaise pas immédiatement les mélomanes pieux qui n'apprécient pas de voir l'histoire biblique relayée dans un genre qui laisse trop de place, selon eux, à l’émotion.
Au début des années 1740, Hendel s'enfuit de Londres et se réfugie à Dublin pendant 10 mois. Boyce crée sa Serenata à cette période. En empruntant au Cantique des Cantiques et à sa série de poèmes d'amour, il concilie les attentes de chacun pour s’assurer une large réception. Solomon n'est pas un opéra et il évite le contexte religieux, mais il est en anglais et empreint d'une sensualité peu commune pour l’époque. Le résultat est un dialogue délicieux qui dépeint de belles images du désir charnel à travers des tableaux de la nature. C'est une délicieuse parenthèse dans le répertoire usuel du XVIIIe siècle.