
Communiqué du 7 juillet 2024 : Lutte contre les VHSS – Exclusion l’ensemble La Fenice de la FEVIS
Lundi 7 juillet 2024

Réuni à la suite du jugement prononcé par le Tribunal correctionnel de Sens concluant à la culpabilité de Jean Tubéry pour des « propos à connotation sexuelle imposés de manière répétée » dans le cadre d’une position d’autorité, le Conseil d’Administration de la FEVIS a souhaité maintenir sa position de fermeté à l’égard de toutes formes de violences et harcèlements sexuels et sexistes, et réaffirmer ce qui fonde son action en l’espèce : un engagement absolu en faveur des victimes, pour que cessent les comportements violents.
Le Conseil d’Administration de la FEVIS a ainsi décidé l’exclusion de l’ensemble La Fenice dirigé par Jean Tubéry.
La décision du Conseil d’Administration se fonde sur plusieurs points :
La décision du tribunal, nonobstant l’éventualité d’un recours de M. Tubéry dont les voies de droit ne sont pas épuisées, permet à la fédération de considérer que l’existence de faits concordants est désormais suffisamment établie.
Le droit du travail prévoit par ailleurs des possibilités d’actions disciplinaires en dehors de procédures judiciaires, notamment face aux faisceaux de signalements des victimes. Cette nécessité d’agir quand des faits de violence sont admis ou suffisamment établis aurait dû participer à libérer la parole des victimes et à les accompagner. Cela n’a pas été le cas.
Enfin, face à l’évidence de ces manquements graves, l’ensemble La Fenice ne s’est pas désolidarisé de Jean Tubéry ; celui-ci en reste actuellement le directeur artistique.
En tout état de cause, la fédération prend deux engagements immédiats :
Se faire un devoir absolu d’agir lorsque les faits sont suffisamment établis. Ce devoir est d’autant plus important que les situations clarifiées sont aujourd’hui l’exception, et alors que les pouvoirs publics se font si discrets. La FEVIS entend contribuer à fissurer l’omerta malheureusement ordinaire de ces affaires et lutter contre leur silenciation.
Se mettre au travail sans attendre pour établir un cadre d’action pour tous les cas plus compliqués dans lesquels il n’y aurait ni aveu ni condamnation. Les endroits d’amélioration sont nombreux (formation de l’ensembles des acteurs, amélioration de l’information, facilitation des signalements, protocole de réaction de la fédération, accompagnement des victimes, et aide aux collectifs des équipes artistiques abîmées, etc…). C’est le point de départ du travail du comité de lutte contre les VHSS qui a été mis en place par la fédération lors de son Assemblée générale le 19 juin dernier.
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